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D’un côté, on nous dit qu’il faut développer des expériences client à valeur, de l’autre on n’a pas d’argent, le tout dans un contexte économique tendu, chahuté par des acteurs digitaux qui renversent l’ordre établi du CAC40, qui concentrent de plus en plus de capitaux et qui peuvent se permettre d’innover à tout bras. Du coup les progrès technologiques vont dans tous les sens. Tout s’accélère et nous, on ne peut plus suivre, on se retrouve happés dans un tourbillon concurrentiel étourdissant ! Et on a peur !
Le problème c’est que la peur, c’est un mécanisme défensif primitif de notre cerveau reptilien qui entraine trois types de comportements instinctifs difficilement contrôlables et particulièrement toxiques pour l’entreprise
La sidération : … Imaginez, le lapin, la nuit, les yeux pris dans les phares ! Pour une entreprise faire du surplace ce n’est pas une bonne idée quand on sait ce qui arrive au lapin…
La fuite : pour un manager ça consiste à courir sur tous les sujets et de courir le plus de courses possibles, qui est le symptôme d’un problème plus profond : le déni. Ça veut dire qu’on fait comme si le problème n’existait pas. Vous vous souvenez ce qui est arrivé au hérisson et toute sa charmante petite famille quand vos routes se sont croisées ? ça fait mal !
Le combat :on riposte aux attaques des autres. On perfectionne la manière de porter les coups. On devient grand tacticien. Le problème c’est que l’adversaire fait pareil et au final on s’installe dans une guerre de tranchée. Et on finit par mourir d’épuisement.
On voit bien que ce n’est pas dans la peur que l’entreprise peut innover et rester compétitive sur son marché. Il est même vital pour elle de dépasser ses peurs. Pour ça il est impératif qu’elle mobilise les fonctions cérébrales les plus avancées de l’homme, qu’elle s’appuie sur les capacités créatives du cerveau. L’intelligence collective et la conscience de notre rapport au monde, nous permet de comprendre les mécanismes de besoins et nos modes de consommation, à partir desquels il est possible d’imaginer de nouvelles expériences à forte valeur.
C’est exactement ce que l’on fait dans le Lab d’innovation client Bouygues Telecom. Nous prenons des managers intermédiaires volontaires, pour être des pionniers, parce que le changement ne leur fait pas peur ; on les appelle les Explorateurs. Nous leur offrons un champ d’autonomie pour imaginer des solutions innovantes :
- un terrain d’expérimentation privilégié pour tester, améliorer, prototyper et concrétiser leurs idées avec une méthodologie Design Thinking,
- une équipe pluridisciplinaire pour couvrir le maximum d’expertises et circonscrire les problématiques client,
- et une confiance a priori, à la fois dans l’idée et à la fois dans le collaborateur pour les responsabiliser vis-à-vis du consommateur.
A la clé : des projets innovants créateurs de valeur pour les consommateurs et générateurs de business pour l’entreprise.
A tous ceux qui nous disent : « On n’a jamais fait comme ça, ça ne marchera jamais ! » je réponds : « Dans les grandes réussites business de demain, il n’y a pas de froussards ! »
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Après 3 ans d’expérimentation de la démarche d’innovation orientée client au sein de Bouygues Telecom, nous avions très envie de partager notre expérience avec vous en vous proposant de suivre notre aventure 2018, à travers divers articles à paraître. En retour nous serons ravis de pouvoir échanger entre nous nos bonnes pratiques de chasseurs d’innovations. Sentez-vous libres de nous contacter, pour un partage éclatant !
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Crédit photo : Dojo – jeu du ©GrowingDeck